Vous hésitez à partir aux États-Unis pour étudier ou travailler. La bonne méthode consiste à définir votre objectif, puis à choisir le type de visa qui autorise précisément ce projet. Ce guide explique comment partir, ce que chaque visa permet et comment éviter les erreurs.
Le système éducatif américain distingue les études de premier cycle, appelées undergraduate (bachelor équivalent bac+4), et les études de second cycle, appelées graduate (master et doctorat). Les universités américaines et les colleges (équivalent des petites universités ou écoles supérieures) fixent librement leurs critères d’admission.
Chaque campus propose des services aux étudiants, des bibliothèques, des centres de carrière et souvent des emplois sur place. L’avantage principal est la souplesse du choix des cours et la vie sur les campus. L’exigence principale est un niveau d’anglais suffisant et un dossier complet dans les délais.
Si votre projet est d’étudier aux États-Unis pour obtenir un diplôme, visez le visa étudiant F-1. Si votre projet est un échange ou un stage encadré par un organisme sponsor, visez le visa J-1.
Le visa F-1 sert à suivre un programme d’études dans un établissement certifié. Il autorise un emploi limité tant que vous restez inscrit à temps plein, avec des règles strictes pour protéger votre statut. Les emplois sur le campus sont autorisés pendant l’année universitaire, dans la limite de vingt heures par semaine.
Le visa J-1 est un visa d’échange. Il couvre plusieurs catégories, par exemple l’étudiant en échange, le stagiaire ou le chercheur. Le J-1 peut permettre un emploi lié aux études appelé Academic Training, dans une durée encadrée par la loi américaine.
Choisissez F-1 si vous visez un diplôme et souhaitez travailler principalement sur le campus pendant l’année.
Choisissez J-1 si vous partez via un organisme sponsor pour un échange ou un stage clairement défini. Dans les deux cas, vérifiez les conditions d’assurance et les limites de travail avant de partir.
Pour le F-1, l’établissement vous délivre un Form I-20 après votre admission et votre inscription dans le système officiel SEVIS.
Pour le J-1, votre sponsor émet un Form DS-2019. Vous devez ensuite payer la redevance SEVIS I-901 sur le site officiel avant de prendre rendez-vous au consulat.
Toutes les demandes de visa non-immigrant passent par le formulaire en ligne DS-160. Conservez la page de confirmation, elle sera exigée à l’entretien.
Le jour de l’entretien visa au consulat/à l’ambassade, apportez votre passeport, la confirmation DS-160, le reçu SEVIS et votre I-20 (F-1) ou DS-2019 (J-1), ainsi que les preuves de ressources et d’admission. À l’arrivée aux États-Unis, après le contrôle des frontières (CBP), récupérez votre I-94 sur le site officiel : ce document atteste votre entrée et indique votre statut de visa (F-1/J-1) et la durée autorisée de séjour.
Avec un visa étudiant F-1, vous pouvez travailler sur le campus à temps partiel pendant l’année universitaire. La limite est de vingt heures par semaine. Pendant les vacances reconnues par l’école, la durée peut être plus élevée si l’établissement l’autorise. Cette règle protège votre priorité, qui reste les études.
Le Curricular Practical Training, souvent appelé CPT, est une expérience professionnelle intégrée au programme d’études. Elle doit être approuvée par l’école avant le début de l’emploi. Un point important à connaître est le suivant : douze mois de CPT à temps plein rendent l’étudiant inéligible à l’OPT à ce même niveau d’études.
L’Optional Practical Training, ou OPT, autorise jusqu’à douze mois de travail en lien direct avec la spécialité étudiée. Pour certains diplômes en sciences, technologie, ingénierie ou mathématiques, il existe une extension de vingt-quatre mois appelée STEM OPT. Au total, un diplômé éligible peut donc travailler jusqu’à trente-six mois après le diplôme s’il respecte toutes les règles.
Avec un visa J-1, l’Academic Training permet un emploi en lien avec les études pendant ou après le programme. La durée maximale est fixée par la réglementation fédérale, avec des plafonds différents selon le niveau. Il faut l’accord écrit du responsable de programme.
Beaucoup d’étudiants internationaux commencent par l’OPT ou l’Academic Training, puis sollicitent un employeur prêt à demander un visa H-1B. Le H-1B concerne les postes dits spécialisés qui exigent au minimum un diplôme de niveau licence. L’employeur doit d’abord enregistrer le candidat pendant la période officielle, puis déposer la pétition seulement si le dossier est sélectionné. Sans sélection lors de l’enregistrement, la demande n’est pas recevable.
Le H-1B est très demandé. Chaque année, l’administration annonce des dates d’ouverture, la période d’enregistrement et la fin de la sélection. Pour 2025, l’administration a communiqué les fenêtres de la période officielle d’inscription et confirmé avoir atteint le plafond 2026. Vérifiez toujours les dates et consignes à jour sur le site officiel.
Si votre objectif est de travailler aux États-Unis sans passer par un programme d’études, vous devez obtenir un visa de travail correspondant à votre profil et au poste proposé. Le plus connu est le visa H-1B, destiné aux professions spécialisées qui exigent au minimum un diplôme de niveau licence ou équivalent (ingénierie, informatique, finance, santé, etc.). L’accès à ce visa se fait via une procédure annuelle avec un nombre de places limité. Votre employeur doit d’abord vous inscrire lors de la période officielle d’enregistrement, puis déposer une pétition complète si votre candidature est sélectionnée.
D’autres catégories existent, comme le visa L-1 pour un transfert intra-entreprise, le visa O-1 pour les personnes ayant des compétences exceptionnelles, ou encore les visas temporaires H-2B pour certains emplois saisonniers non agricoles. Chacune de ces options a ses propres critères, durées et conditions de renouvellement.
Dans tous les cas, c’est l’employeur américain qui initie la démarche : il doit prouver qu’il vous offre un poste répondant aux conditions du visa et souvent justifier qu’aucun candidat local ne remplit le profil. Vous devrez fournir des documents prouvant votre expérience, vos diplômes, ainsi qu’un passeport valide pour toute la durée prévue du séjour.
Avant d’entamer la procédure, clarifiez l’intitulé exact du poste, les missions, le niveau de diplôme exigé et les délais à respecter. Les autorités d’immigration américaines (USCIS) publient chaque année un calendrier et les formulaires à jour pour chaque type de visa. Une préparation minutieuse, en lien avec votre futur employeur, est indispensable pour éviter les refus et respecter les échéances.
Pour le visa J-1, une assurance santé est obligatoire avec des minima légaux en matière de couverture médicale, d’évacuation et de rapatriement. Sans assurance conforme, le statut J-1 peut être résilié par le sponsor. Pour le visa F-1, l’assurance n’est pas imposée au niveau fédéral mais la plupart des campus exigent une couverture santé pour l’inscription. Vérifiez toujours les règles indiquées par votre université américaine.
Pour un visa étudiant F-1, comptez environ 350 $ pour la redevance SEVIS I-901 et 185 $ pour la demande de visa (frais MRV), soit environ 535 $ au total. Pour un visa d’échange J-1, la redevance SEVIS est réduite à 220 $, ce qui porte le total à environ 405 $, hors éventuels frais facturés par l’organisme sponsor.
Le formulaire DS-160 ne coûte rien en soi : c’est le paiement des 185 $ de frais MRV qui permet de le valider. Le document I-94, preuve de votre admission sur le territoire, est gratuit si vous arrivez par avion ou bateau ; seule une demande à la frontière terrestre entraîne un coût d’environ 6 $.
Ces montants sont les tarifs officiels 2025 et peuvent évoluer. Pensez à vérifier les informations actualisées avant de régler vos frais.
Demander un visa pour les États-Unis peut vite devenir complexe : règles qui changent, délais variables, preuves difficiles à fournir. En cas de doute, de risque de refus ou de menace d’expulsion, un avocat maîtrisant le droit français et américain peut défendre vos intérêts et sécuriser votre dossier du début à la fin. Sur DePlano, vous trouvez facilement ce profil d’expert. Vous pouvez réserver une consultation en ligne, même depuis l’étranger, à un tarif clair dès le départ.