Droit des affaires
Avocat en droit des affaires ou juriste d’entreprise : quelles différences pour votre entreprise ?
le 22 juillet 2025

Vous hésitez entre faire appel à un avocat en droit des affaires ou recruter un juriste d’entreprise ? Cette différence de choix peut impacter directement la sécurité juridique, la stratégie et les coûts de votre entreprise.
Voici un comparatif clair pour vous aider à trancher.
Sommaire
- Pourquoi cette confusion est fréquente (et coûteuse)
- Avocat en droit des affaires : rôle, statut, domaine d’action
- Juriste d’entreprise : les missions internes et limites juridiques
- Tableau comparatif : avocat en droit des affaires vs juriste d’entreprise
- Ce que dit la loi : qui peut faire quoi ?
- Critères pour bien choisir selon votre besoin
- Comment sélectionner un avocat d’affaires de confiance
- DePlano : votre accès simplifié aux avocats d’affaires experts
- FAQ : 5 questions essentielles sur le sujet
Pourquoi cette confusion est fréquente (et coûteuse)
Avocat, juriste… ces deux profils ont une formation en droit, mais leurs fonctions sont radicalement différentes. Croire qu’un juriste peut faire le travail d’un avocat expose à des erreurs stratégiques, voire à des risques juridiques graves en cas de contentieux. Il est essentiel de comprendre qui fait quoi.
Avocat en droit des affaires : rôle, statut, domaine d’action
Un professionnel indépendant, inscrit au barreau
L’avocat en droit des affaires est un professionnel libéral, inscrit à l’ordre des avocats, soumis à une déontologie stricte. Il dispose du secret professionnel absolu, d’une responsabilité civile obligatoire et du droit de représenter en justice.
Il intervient là où les enjeux sont élevés
Son champ d’action couvre :
-
la création et restructuration d’entreprises
-
la rédaction de pactes d’associés ou contrats complexes
-
les opérations de levée de fonds, fusions, cessions
-
la gestion de contentieux commerciaux, sociaux ou fiscaux
Il est habilité à représenter l’entreprise devant toutes les juridictions.
Études et parcours professionnels
L’avocat d’affaires suit un cursus universitaire exigeant : Licence en droit, Master 2 spécialisé en droit des affaires ou DJCE, puis réussite au CRFPA et CAPA. Après son entrée au barreau, il débute souvent dans un cabinet spécialisé où il traite des dossiers complexes dès les premières années. Une mention officielle de spécialisation peut ensuite être obtenue auprès du Conseil national des barreaux.
Juriste d’entreprise : les missions internes et limites juridiques
Un salarié du service juridique
Le juriste d’entreprise est un cadre intégré à l’organisation. Il gère les sujets juridiques courants : contrats types, conformité, RGPD, relations fournisseurs, suivi des réglementations. Il ne peut pas plaider ni donner de conseil juridique à un tiers.
Un rôle préventif mais non contentieux
Il agit dans un cadre limité à l’entreprise qui l’emploie. En cas de conflit, il transfère le dossier à un avocat. Ses conseils ne bénéficient pas du secret professionnel de manière absolue.
Études et spécificités du métier
Le parcours type du juriste d’entreprise inclut une Licence en droit, suivie d’un Master 2 en droit des affaires, droit de l’entreprise ou droit social. Contrairement à l’avocat, il n’a pas besoin de passer le CRFPA. Il peut se spécialiser via des diplômes complémentaires (compliance, fiscalité, droit international) selon les besoins de son entreprise. Sa carrière évolue souvent vers des postes de direction juridique ou de juriste unique dans une PME.
Tableau comparatif : avocat en droit des affaires vs juriste d’entreprise
Critère | Avocat en droit des affaires | Juriste d’entreprise |
---|---|---|
Statut | Profession libérale, inscrit au barreau | Salarié de l’entreprise |
Formation | Licence + Master 2 + CRFPA + CAPA | Licence + Master 2 en droit |
Droit de plaider | Oui, devant toutes les juridictions | Non, réservé à son employeur et sans représentation devant les tribunaux |
Secret professionnel | Absolu et protégé par la loi | Relatif, limité aux fonctions internes |
Champ d’intervention | Conseil, contrats stratégiques, contentieux, fusions-acquisitions | Contrats standards, veille réglementaire, conformité |
Public visé | Tous types de clients (entreprises, dirigeants, investisseurs...) | Uniquement l’entreprise qui l’emploie |
Obligations légales | Convention d’honoraires obligatoire, responsabilité civile professionnelle | Contrat de travail classique |
Coût | 150–350 € HT/heure (forfait possible selon mission) | 35 000 à 70 000 € bruts par an (selon poste et ancienneté) |
Rôle dans l’entreprise | Intervenant externe, expert ponctuel ou stratégique | Collaborateur interne, gestion du juridique au quotidien |
Spécialisation certifiée | Possible via le CNB (ex : Droit des affaires) | Pas de certification officielle équivalente |
Ce que dit la loi : qui peut faire quoi ?
Encadrement des prestations
Depuis 2015, la loi impose une convention d’honoraires écrite pour toute intervention d’avocat (article 58, loi Macron). Cette transparence ne s’applique pas aux juristes, rémunérés par contrat de travail.
Représentation judiciaire réservée aux avocats
Seuls les avocats peuvent intervenir devant les tribunaux, les commissions et les cours d’appel. En cas de procédure, vous ne pourrez pas vous passer d’eux.
Critères pour bien choisir selon votre besoin
Faites appel à un avocat quand :
-
vous préparez une levée de fonds ou une cession
-
un conflit avec un partenaire émerge
-
vous négociez des clauses sensibles ou internationales
Un juriste suffit quand :
-
vous gérez des contrats récurrents
-
vous mettez en place une politique RGPD ou de conformité
-
vous avez besoin de veille juridique interne
Combien ça coûte ?
-
Avocat d’affaires : entre 150 et 350 € HT/h
-
Juriste d’entreprise : entre 35 et 70 k€ annuels bruts (source : Apec)
Comment sélectionner un avocat d’affaires de confiance
1. Vérifiez la spécialisation
Demandez des références de dossiers similaires ou la mention officielle « Droit commercial, des affaires et de la concurrence » ou
2. Exigez un devis clair
Tout avocat doit vous remettre une convention d’honoraires avant de commencer sa mission.
3. Posez-lui ces 3 questions :
-
Quelle stratégie proposez-vous pour mon dossier ?
-
Quel calendrier est réaliste ?
-
Quel coût prévisionnel dois-je envisager ?
En vérifiant ces trois points, vous sécurisez votre collaboration dès le départ et vous évitez les mauvaises surprises en cours de mission.
DePlano : votre accès simplifié aux avocats d’affaires experts
Un avocat est indispensable pour protéger votre entreprise lors des moments clés. Mais encore faut-il trouver le bon.
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